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Etre mère célibataire à Paris au XIXème siècle

 

biblio:

 

BEAUVALET-BOUTOUYRIE S., Naitre à l’hôpital au XIXème siècle, Paris, 1999.

BREE, S., Les accouchements hors domicile à Paris au XIXème siècle, acte du XVIe colloque de la CUDEP, Aix-en-provence (mai 2013), 2016. Halshs-01624713

HUSSON,A., https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k108922m.r=Husson%20Armand%20h%C3%B4pital?rk=107296;4

TUCAT, D ., Les sage-femmes à Paris. 1871-1914. Thèse de doctorat ; 1983 ( A voir à la bibliothèque Marguerite Durand, communicable immédiatement, cote 4°875

79 rue nationale, paris 13- ouvert jeudi de 13 à 18h- métro Olympiades

Aux archives de l'AP-HP: 

bureau de bienfaisance de 2ème arrt: 94/FOSS/25 - 10 décembre 1869 - 15 mai 1874

 

  • Répertoires et registres des élèves sages-femmes de l’école de la maternité Port-Royal, 1813-1928 (PORTROYAL/3/K).
  •  Inscriptions des élèves sages-femmes : répertoires et registres, 1813-1928 (lac). 7 pièces.  répertoires, 1813-1928 (lac) : (3 K/2-obis, Port-Royal), 4 répertoires.  registres, 1813-1895: (3 K/5-7, Port-Royal), 3 registres.

 Registres d'entrées des femmes enceintes et en couche envoyées chez les sagesfemmes de ville, 1869-1934 (lac). (4 Q2/1-31, Port-Royal), 29 registres.

 Répertoires des femmes envoyées chez les sages-femmes de ville, 1867-1913 (lac). (4 Q 1/1-20, Port-Royal), 16 répertoires.  Registres des accouchements faits par les sages-femmes et les élèves sages-femmes, 1813-1911 (lac). (4 Q 3/1-10, Port-Royal), 8 registres. •

Delaunay, Paul; École d'accouchement (Maternité). Paris, imprimeries réunies, 1884,2 p. (B-53873)

Enquête à partir de l'acte de naissance de Jeanne Ladevèze:

 

 

« Du vingt-deux novembre mil huit cent soixante-treize à une heure du soir. Acte de naissance de Jeanne du sexe féminin, née avant-hier matin, à onze heures, rue Montmartre 76, fille naturelle de Fanny, Ladevèze, couturière, âgée de vingt et un an, demeurant rue d’Argout, 76.

Sur la déclaration d’Aglaé Tempels, âgée de trente ans, sage-femme, demeurant rue Montmartre 76, qui a fait l’accouchement et présenté l’enfant.

Témoins : Hippolyte Descartes, âgée de trente un ans, fruitier, rue d’Argout, 50 ; et Auguste Foucras, âgé de vingt-trois ans, domestique, rue d’Argout, 50, qui ont signé avec la déclarant et nous[…] »

Archives Départementales de  Paris - 2miV4E 2603

-La déclaration de naissance de Jeanne Ladeveze est effectuée par la sage-femme chez laquelle Stéphanie a accouché.

-A Paris, au XIXè siècle, accoucher chez soi, avec une aide médicale ou non, est la pratique la plus répandue.

Pourtant, certaines femmes accouchent hors de chez elles,  à l'hôpital ou chez une sage-femme.

Les raisons qui les poussent à accoucher hors de chez elle sont liées à leur condition de vie. Celles qui sont déjà mères manquent d'espace, souhaitent tenir les enfants déjà présents à l'écart ou encore tentent de se "soustraire aux brutalités d'un mari" . Pour les " primipares" ( quel vilain mot), les femmes qui font face à leur premier accouchement, le simple fait d'être mal logée, dans les garnis qu'elles partagent ou qui sont insalubres, les contraint à se présenter à l'hôpital qui les reçoit gratuitement. " L'hopital est gratuit et accueille les femmes qui prouvent ( certificat d'un médecin ou du bureau de bienfaisance) qu'elles ne peuvent accoucher à domicile" (Brée S.)

"trois types de femmes viennent accoucher à l'hôpital: les filles publiques, les filles-mères et les femmes mariées miséreuses". 

En toute logique, Stéphanie aurait dû accoucher à l'hôpital, comme la grande majorité des filles-mères. Mais en 1873,  accoucher à l'hôpital est loin d'être la solution la plus sûre: les risques de décès y sont bien supérieurs qu' à domicile.  Afin de désengorger les hôpitaux,  depuis 1867,  l'administration  a créé un service où sont détachées plus d'une centaine de sages femmes agréées, vers lesquelles les femmes nécessiteuses peuvent se tourner. La sage-femme a , en général, 2 à 4 lits disponibles dans son logement pour accueillir les parturientes. Ces accouchements chez des sages-femmes de ville payées par l’administration ( au nombre de 110 en 1878) s’élèvent à 2 100 dans les années 1875. Un système qui fonctionne bien mais qui coute affreusement cher à l'administration. Dans le cas d'un accouchement au domicile d'une sage-femme agréée , Stéphanie coche toutes les cases. L'accouchement  de Stéphanie au domicile d'une sage-femme prend ici tout son sens. D'autant que la maison de la sage-femme Tempels se trouve à proximité du domicile de Stéphanie dans un arrondissement où les hôpitaux sont éloignés.

Dans ce cas, Aglé Tempels serait une sage-femme agréée et il serait possible de retrouver des traces des parturientes qu'elle a suivies dans les registres que ces femmes devaient tenir;? 

 

Stéphanie a-t-elle obtenu l'assistance du bureau de bienfaisance du 2ème arrondissement?

Il reste malgré tout envisageable que Stéphanie ait  fait appel à une sage-femme privée...A condition qu'elle ait trouvé un moyen de financer cette dépense...

 

Pour l'instant, aucune trace d'Aglaé à l'AP-HP.  

 

 

 

 

Tag(s) : #Misère, célibat, abandon et infanticide., #Ladeveze
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