Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

J'ai consulté le dossier 4 h 27 conservé aux archives municipales d'Orléans.

Ce carton rassemble les demandes de recherches des militaires disparus durant la guerre dont les familles n'ont encore reçu aucune nouvelle officielle.

J'ai été étonnée de trouver une majorité de demandes émanant de parents dont le fils avait séjourné et/ou était décédé à l'ambulance de la caserne Saint Charles.

Ces lectures m'ont donné l'impression que la caserne Saint Charles était le dernier endroit où on recherchait les disparus, comme si les soldats qui y sont restés y avaient été oubliés.

Ainsi, la demande de recherche de Jean Louis Bruneau n'est adressée à Orléans que le 1 juin 1871.

Les recherches concernant les soldats Yves Unvoas et Thurat Emile ne débutent à Orléans que  le 12 octobre 1871.

Le 10 décembre 1871, la disparition de Jean Alexandre Châble donne lieu, enfin, à une demande de recherche.

Enfin, le 6 janvier 1872, une demande de recherche est adressée à la mairie d'Orléans au sujet de la disparition de Benoit Henninot.

 

Puisque mon aïeul est justement décédé à la caserne Saint-Charles, j'ai relevé de nombreux décès signalés par les infirmiers militaires venus déclarer les décès à la mairie. Et j'avais noté que les actes émanant de ce lieu étaient les moins bien renseignés.

Pour étayer cette constatation, voici quelques exemples de rectificatifs lus en fin de registre:

St Charles: noms incomplets, des erreurs...

 

vue 465

Roy Auguste au lieu de Roy Jean

(...)

Le 18 janvier 1871, le Sieur Roy, décédait à Orléans dans l'ambulance située à la caserne Saint Charles et le lendemain 19 son acte de décès était dressé à la mairie de cette ville:mais , par suite d'une erreur regrettable, cet acte lui attribua le prénom d'Auguste au lieu de celui de Jean et négligea de mentionner son  Etat civil qui était ignoré lors de la déclaration.

Le veuve du sieur Roy, sur le point de contracter une nouvelle union a le plus vif intérêt à ce qu'un jugement intervienne à l'effet de rectifier et de compléter l'acte de décès de son premier mari.

(...)

 

vue 495

Courtilleux au lieu de Courtillé

(...)

Le sieurs Courtillé ( Julien François) né en Ille et Vilaine le 16.03.1848 de Jean Marie et de Virginie Groulet, soldat à la 6ème compagnie du 2ème bataillon du 38ème Régiment d'infanterie de ligne, portant le matricule 3882 est décédé à Orléans le 4 décembre 1870, à l'ambulance Saint-Charles. Par suite d'une erreur regrettable le nom de Courtilleux a été substitué à celui de Courtillé dans l'acte qui a été dressé le lendemain 5 décembre, à la mairie d'Orléans pour constater le décès.

Aucune autre indication de prénoms d'Etat civil ni de numéro matricule n'a été ajoutée à cette désignation erronée. Toutefois la déclaration de la qualité de soldat au 38ème de ligne qui a été insérée dans l'acte de décès suffit pour permettre de reconnaitre l'identité du décédé et d'affirmer que l'acte de décès est applicable au sieur Courtillé. En effet, le décès de Courtillé à Orléans  à l'ambulance Saint Charles le 4 décembre 1870 résulte des recherches faites au ministère de la Guerre et est constaté dans les actes mortuaires déposés aux archives de ce ministère et d'un autre côté aucun militaire du nom de Courtilleux n'a jamais fait partie du 38ème régiment de ligne ainsi qu'il est constaté par une déclaration du 17 juillet 1873 du conseil d'administration de ce régiment, tandis qu'au contraire Courtillé y a été parfaitement connu de plusieurs soldats de ce corps qui l'ont affirmé par une déclaration de la même date.

 

Tag(s) : #Guerre de 1870
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :