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Je suis allée consulter le registre 50 J 1731 aux archives départementales du Loiret.

Il conserve les documents relatifs aux enquêtes menées sur le travail effectué par le religieux dans les ambulances Orléanaises durant la guerre de 1870.

A la question:

"Quelles ont été les conséquences des soins donnés aux soldats blessés ou malades, sur la santé des Soeurs ?"

Quelques réponses:

-( Religieuses de St Aignan)

"une excessive fatigue qui en a forcé plusieurs par ordonnance du médecin, à suspendre tout travail pendant quelques temps. Aucune maladie grave, bien qu'elles aient soigné toutes sortes de maladies contagieuses: Typhus, dyssenteries, petites véroles, etc."

-(Religieuses de la Sagesse de St Marceau, dont certaines vont à la caserne St Charles)" (voir  photos)

"8 soeurs et un frère sont tombés grièvement malades. 4 ont contracté la petite vérole dont une est presque aveugle et 5 la fièvre typhoïde. 4 soeurs et un frère ont été en danger de mort.

Les soeurs ont montré un dévouement héroïque et ont rivalisé de zèle pour remplacer celles qui sont tombées malades au service des blessés et des malades. Les soeurs faisaient elles-mêmes les pansements.

-( Religieuses de l'hôpital général d'orléans)

"Comme il n'y avait que des varioleux, la fatigue et l'air contagieux ont rendu 3 soeurs malades. Une en est morte"

-(Religieuses de la communauté du Calvaire et du Bon Secours)

- "Jamais la communauté du calvaire n'avait été moins en mesure d'ouvrir une ambulance, la moitié des bâtiments se trouvant alors démolis et la nouvelle reconstruction à peine arrivée à hauteur de plancher.

Cependant, dès le mois de septembre dernier, un local agréable et bien exposé a été préparé pour recevoir huit malades. Les soeurs de Bon Secours ,n'étant pas tenues à la clotûre se chargèrent des soins à donner aux blessés, et le Calvaire de la préparation des aliments, de l'entretien et du blanchissage journalier du linge, outre les lessives de chaque semaine dont les deux communautés se chargeaient alternativement.

Depuis l'ouverture de l'ambulance jusqu'au 17 décembre, tous les frais ont été entièrement supportés par les deux établissements du Bon Secours et du Calvaire.

A cette époque seulement, nous avons commencé à jouir des avantages de réquisition pour le principal de la nourriture. Cette faveur n'a été étendue aux médicaments que vers la fin du mois de février.

La première ambulance ne pouvant plus suffire, nous en avons disposé une seconde dans une vaste pièce contigüe à notre église qui servait alors de sacristie. Pour avoir de quoi monter dix neuf ou vingt lits, la plupart des soeurs se sont privées au moins d'une de leurs couvertures pendant tout ce rude hiver, le reste de leur literie, composée d'une étroite paillasse sur des planches, ne pouvant être d'aucun usage pour les malades. Plusieurs aussi ont sollicité la grâce d'échanger leur pain blanc pour le pain bis des militaires en faveur des malades qui nous semblaient avoir besoin de ces soulagements. La permission en avait été plus généralement accordée  si d’ailleurs nous n’avions pas souffert une si grande disette d’aliments maigres, le gras nous étant interdit.

 

Depuis le 3 décembre, il y a eu deux de nos sœurs constemment attachées à cette seconde ambulance, quelques autres pour leur venir en aide au besoin, soit à panser les malades soit à passer les nuits autant qu’il a été nécessaire, nos blessés étant pour la plupart très gravement atteints, sans y comprendre les deux chargées  de préparer la nourriture, et deux autres pour laver chaque jour le linge et tous les vêtements des blessés à mesure qu’ils entraient à l’ambulance, ce que faisait de son côté la sœur du Bon Secours chargée de la première ambulnce.

Malgré la rudeur de la saison nous n’avons employé ni domestique ni personnes séculières quelconques. Les rudes travaux ont été exécutés et le sont encore par les religieuses seules."

…… à suivre

 

Extraits du questionnaire du Grand séminaire
Extraits du questionnaire du Grand séminaire

Extraits du questionnaire du Grand séminaire

Extraits du questionnaire reçu par les soeurs de la Sagesse qui ont établi une ambulance dans le quartier de St Marceau où Mon Aïeul est décédé.
Extraits du questionnaire reçu par les soeurs de la Sagesse qui ont établi une ambulance dans le quartier de St Marceau où Mon Aïeul est décédé.

Extraits du questionnaire reçu par les soeurs de la Sagesse qui ont établi une ambulance dans le quartier de St Marceau où Mon Aïeul est décédé.

Témoignage sur l'investissement des soeurs de Neuville
Témoignage sur l'investissement des soeurs de Neuville
Témoignage sur l'investissement des soeurs de Neuville

Témoignage sur l'investissement des soeurs de Neuville

Tag(s) : #Guerre de 1870
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